Chang Soo Min ” FONDATEUR | Gimme your chicken.
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| Sujet: who said we were kids? ▬ soo min & ah cheon Dim 23 Oct - 16:24 | |
| WHO SAID WE WERE KIDS ? Je sais, je n'avais rien à faire à la buanderie. En tout cas, j'avais une bonne excuse : j'avais toujours aimé me balader dans des endroits inusités. Pour avoir un peu de tranquillité, oui, et parce que j'aimais bien le sentiment de... changement ? Impossible à dire. Soit j'aimais être différent, soit ma maladie au cerveau battait des records. J'aurais évidemment pu visiter la forêt ou me baigner les pieds dans la piscine, mais la buanderie avait quelque chose de réconfortant. Sans doute à cause de son odeur qui avait des airs familiers - rien qu'en fermant les yeux, je pouvais avoir l'impression de me retrouver dans ma maison d'avant, avec ma mère pliant des draps et chantant sa fameuse chanson chinoise qui ne voulait rien dire et que je connaissais par coeur à force de l'avoir entendue. J'étais toujours en pyjama quand je suis descendu ; que voulez-vous, j'étais bien dans mon pantalon tout doux et mon t-shirt blanc un peu trop grand... Tirant mon carnet à croquis avec moi, je me suis installé sur une machine à laver en sortant mon stylo de ma poche. J'ai ouvert mon carnet en souriant alors que j'observais mes anciens dessins. Sur la toute première page, il y avait un gribouillis rouge et brun à côté duquel j'avais écrit avec application « Mon chiot Myumyu ». Il fallait croire que j'avais ce carnet depuis un bon moment puisque mon chien était mort depuis de longues années. Enfin, malgré tout ce temps, ma façon de dessiner n'avait pas du tout changé : je n'avais jamais aimé représenter des objets à la perfection, alors voilà à quoi se résumaient mes... oeuvres ▬ des gribouillis qui pouvaient ressembler à quelque chose si on regardait de plus près. J'ai tourné les pages et me suis mis, sans raison vraiment, a jouer nerveusement avec mon stylo. J'ai ressenti cette saleté d'angoisse, celle qui prenait possession de ma tête et de mon corps sans aucune raison et qui me faisait du mal chaque fois que je me débattais pour sourire, encore. Voilà ce que m'apportait ce fichu cancer que j'avais à la tête : il me faisait devenir complètement fou. En fait, j'étais certain que depuis ma naissance, il attendait l'instant de me détruire, de me faire péter les plombs une bonne fois pour toutes. Je me battais parce que je ne savais pas quoi faire d'autre, je me battais parce que je refusais de me soumettre à mes foutues neurones tellement malsaines et hypocrites.
J'ai pris mon stylo et me suis mis à barbouiller, déchirant le papier sans le vouloir et tachant des pages et des pages de mon carnet. Quand les feuilles sont devenues complètement foutues, je me suis mis à dessiner sur ma paume des cercles irréguliers à l'infini. Je m'étais à peine rendu compte que ma vision s'était embrouillée avant que je ne sente des gouttes d'eau tomber sur mes doigts et glisser sur mes joues. Je me suis essuyé les yeux rageusement et j'ai envoyé mon carnet valser sur le mur. Coupable, je suis rapidement retourné le chercher et j'ai tenté d'essuyer ma main sur un linge sale. C'était ça, le problème avec cette tumeur. Je n'arrivais plus à me contrôler moi-même, comme si mon corps devenait une marionnette pendant de longues minutes.
Me sentant soudainement fatigué, je me suis assis en indien sur le sol, croisant les bras. J'ai observé le plancher quelques secondes : heureusement, je m'étais retrouvé seul. J'avais toujours détesté faire une crise devant quelqu'un, car par la suite, lorsque je reprenais mes esprits, je pouvais constater que je vivais une humiliation terrifiante. J'ai soupiré et j'ai levé les yeux aux ciel. Je n'allais pas sortir de cet endroit avant un bon moment. - Spoiler:
Trop nul, je sais ;w;. J'aurai plus d'inspiration plus tard ♥
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